NATASHA BOYD
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Chapitre Un - Des Etoiles Dans la Mer

OLIVIA
JE ME DEMANDAIS ce qui énerverait le plus mes parents : que je me sois enfuie ou que j’aie volé leur argent pour m’échapper ? En tout cas, j’étais certaine qu’ils seraient soulagés à l’idée de ne plus jamais me revoir.

Le train n’arrêtait pas de tressauter et de faire des embardées. Au début, quand j’avais pressé ma joue contre la fenêtre sale, la sensation avait été amusante, mais maintenant, elle m’engourdissait la peau et la mâchoire. Pourtant, je ne fis pas un geste pour m’écarter de la vitre froide et continuai à regarder défiler la banlieue de notre capitale.

J’avais fait le changement à Washington D.C. sans trop de problèmes, quittant mon train parti d’Atlanta en direction du nord pour repartir vers le sud, le long de la côte, et je n’avais même pas eu besoin de montrer à nouveau mes papiers d’identité.

C’était un pari risqué, mais je savais que si mes parents me cherchaient, ils suivraient probablement la piste des billets de train allant d’Atlanta à La Nouvelle-Orléans que j’avais achetés avec leur propre carte bancaire. J’avais imprimé moi-même les tickets. En ligne, pas besoin de montrer de papier d’identité. Mais quand j’avais acheté le ticket vers Savannah au guichet avec du liquide, je n’avais pas eu le choix. Je ressemblais à la fille blonde sur la photo. Tellement, en fait, que personne n’avait songé à le remettre en question. Étrangement, la seule façon de descendre vers Savannah avait été de remonter d’abord vers le nord. Je m’étais dit que ça me donnerait un peu d’avance s’ils décidaient de signaler ma disparition. J’avais dû jeter mon téléphone aussi, ce qui me rendait nerveuse ; maintenant, je n’avais même plus de musique pour me distraire.

Quand j’entrai dans mon dernier train, je me dirigeai aussitôt vers les toilettes et enlevai ma perruque avant d’aller m’asseoir à ma place.
Le train traversa un tunnel. Dans la vitre se reflétait mon visage, très pâle, encadré de cheveux d’un noir de jais, et dont les yeux soulignés de noir me fixaient. Je me rejetai dans le fond de mon siège au moment précis où le train sortit du tunnel. Les treize prochaines heures n’allaient pas être agréables. Je fouillai dans ma petite pochette à cordons en tissu indien, et ma main se referma sur un petit cylindre. Je sortis la capsule de plastique orange et vérifiai sur l’étiquette que c’était bien ce dont j’avais besoin. Amy Orr, qui qu’elle soit, n’aurait pas dû laisser traîner ses prescriptions de médicaments n’importe où ; mais pour l’instant, ça m’arrangeait. Je sortis du flacon l’un des cachets qui m’avaient coûté une petite fortune et le fis passer avec du soda.



JE ME RÉVEILLAI, complètement groggy, lorsque le train s’arrêta à Savannah, vers quatre heures trente du matin. Resserrant les pans de mon gilet en laine autour de moi, j’enroulai mon écharpe grise autour de mon cou et me levai ; mes jambes étaient vacillantes et j’avais le dos raide et courbaturé. Il faisait sombre, et ce pour un petit moment encore. Je n’avais aucune idée de l’heure à laquelle le soleil se levait en février, ici, mais probablement pas avant sept heures. Ma plus grande envie était de trouver un banc et de m’allonger dessus, mais j’aurais tout le temps de dormir une fois que je serais arrivée au cottage.
Je me demandais dans quel état il était. Mamie était morte presque dix ans plus tôt ; et comme elle nous l’avait légué, à Abby et moi, et que du plus loin que je me souvienne, elle n’avait jamais réellement parlé à mes parents, il y avait de grandes chances que la maison se soit complètement effondrée. Mais ce serait toujours mieux que l’endroit d’où je venais.
Et elle m’appartenait.

À moi seule, maintenant qu’Abby n’était plus là. Mes parents ignoraient que j’étais au courant, ce qui en faisait la cachette parfaite. Abby m’avait donné une clé en me demandant de garder le secret, et je n’aurais jamais pu l’en remercier suffisamment. Est-ce qu’ils prendraient la peine de me chercher, de toute façon ? Oncle Mike essaierait probablement, mais lui aussi pensait que je ne savais pas. Bien sûr, il y avait toujours la possibilité qu’il me trouve, mais c’était un risque à courir.
J’avais laissé un mot d’adieu aussi sec que les rares paroles que mes parents m’adressaient parfois ; mais au moins, de cette façon, ils sauraient que je n’avais pas été enlevée.

Je vous laisse tranquilles, maintenant.
Ne me cherchez pas.
Olivia.


Je baissai les yeux vers mes doigts tremblants en essayant d’ignorer la sensation de constriction dans ma poitrine. J’avais peur de ce que j’étais en train de faire – mais j’avais encore plus peur de rester là-bas. J’avais attendu aussi longtemps que je l’avais pu. Il fallait absolument que je trouve un travail pour me nourrir et peut-être pour réparer le cottage ; le peu de liquide que j’avais sur moi suffirait à peine à me permettre de subsister. Néanmoins, l’idée de pouvoir recommencer de zéro et de devenir quelqu’un sans passé, sans attentes, me faisait tourner la tête. Je pouvais me réinventer complètement.


Et je serais en sécurité.


Je me redressai et plissai mes yeux fatigués pour trouver les panneaux qui indiquaient la sortie. Prendre un taxi entamerait encore plus mes économies, mais selon le plan que j’avais imprimé, la marina où je devais trouver un bateau était bien trop éloignée du centre-ville de Savannah pour me permettre de m’y rendre à pied. J’étais presque libre.



***


LE PORT ÉTAIT une véritable ruche en activité ; des hommes criaient, on tirait des filets, et on chargeait et déchargeait des objets d’origine inconnue.

Après avoir payé mon trajet, j’ouvris la porte du taxi. L’odeur d’algue et de poisson mort me prit à la gorge et mon estomac vide fit un soubresaut. Je déglutis avec difficulté et remontai mon écharpe sur ma bouche et mon nez. Transférant mon lourd sac à dos sur mon épaule de ma main libre, j’observai les lieux en face de moi. Il y avait des ferrys qui prenaient des passagers, je le savais, mais ils n’avaient pas encore commencé leur journée et me coûteraient beaucoup trop cher. Ma seule option, c’était de trouver un bateau de pêche et de demander s’il pouvait m’emmener gratuitement jusqu’à Bloody Point.

Le vent du matin, glacial du côté du fleuve, traversait toutes mes couches de vêtements. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse aussi froid ici qu’à Atlanta. Je ne savais pas si je pourrais bientôt prendre une douche chaude, et je n’avais même pas pensé à la façon dont je me procurerais de la nourriture ici – mais il me semblait me souvenir d’une petite épicerie de dépannage. Brusquement, je fus incapable de penser à autre chose qu’aux problèmes logistiques qui m’attendaient. Ce n’était pas vraiment que je n’y avais pas réfléchi avant, mais j’avais écarté cette idée autant que je le pouvais, sachant que si j’y pensais trop, je finirais par me dégonfler.

Je sentis la panique comprimer ma poitrine comme un lasso. Merde. Je lâchai l’écharpe que je tenais contre ma bouche pour presser ma main sur ma poitrine. Par instinct. Comme si l’étau allait cesser de se resserrer. Comme si j’allais retrouver ma respiration. Cent, expire, quatre-vingt-dix-neuf, quatre-vingt-dix-huit, inspire, poisson, dégueu, quatre-vingt-dix-sept, quatre-vingt-seize, expire, inspire, expire, quatre-vingt-quinze, inspire, inspire, inspire, merde, merde, merde.

Je reculai ; il fallait que je me détourne. Merde, merde. Pas ici. Pas maintenant. Une main forte se referma sur mon bras, et je sursautai avant de me dégager violemment.

— Hé, du calme. Ça va ? demanda une voix grave et rocailleuse.

Au fur et à mesure que mon taux d’oxygène baissait, des points noirs commençaient à envahir mon champ de vision. J’essayai de me concentrer sur le visage de la personne qui m’adressait la parole, mais ma crise de panique était trop forte. L’épaisse silhouette devant moi s’approcha d’un pas. Je reculai, avant d’être tirée vers l’avant et de m’écraser contre la montagne de muscles qui me faisait face.

— Fais attention, grogna la voix appartenant à l’homme qui me tenait contre lui. Pete, j’ai besoin d’aide !

Il fallait que je me raccroche à quelque chose pour revenir à moi ; je concentrai toute mon attention sur le vêtement rêche sous ma joue. Mon esprit se focalisa sur les nœuds et les creux du tissu. Du jean ? De la corde ? Je m’y raccrochai de toute mes forces pour essayer de m’ancrer à la réalité.

L’odeur. Son odeur. En prenant une profonde inspiration, je parvins à identifier la fragrance de sa lessive par-dessus la puanteur du poisson qui imprégnait l’air. Quelque chose d’épicé et de masculin. Et peut-être aussi du parfum. Du parfum de femme, mais léger. Et une touche d’alcool.

Ce fut la main large et chaude qui me frottait le dos qui parvint finalement à me calmer. Mon esprit se concentra sur son trajet vers le bas, la pause rapide au creux de mon dos, puis sa lente migration vers le haut, entre mes omoplates. Puis elle redescendit, et remonta encore une fois. Je m’imaginai qu’elle parvenait, en passant, à saisir les nœuds qui m’enserraient la poitrine et à les défaire les uns après les autres à chaque passage. C’était agréable. Apaisant. Pourtant, d’habitude, je détestais qu’on me touche. La main refit son trajet vers le bas, puis vers le haut.

— Appelle une ambulance, dit la voix.

Non, non.

— Non !

Pas d’ambulance.

Je réalisai que j’étais en train de m’étouffer en prenant de grosses goulées d’air et que j’étais assise par terre. Est-ce que je m’étais évanouie ? J’avais l’impression d’être dans les bras de quelqu’un à peine un instant plus tôt… Le brouillard se dissipa légèrement, et je repassai en mode "action". J’avais besoin des médicaments. J’essayai de saisir mon sac à dos, mais il n’était pas sur mon épaule. Est-ce que j’avais remis la petite pochette à cordons dedans ? Impossible de m’en rappeler.

— Mon sac…

Ma voix était rauque. J’ouvris les yeux avec difficulté, essayant de distinguer quelque chose à travers le flou qui m’entourait.

— Tiens, dit une voix profonde. Tu as besoin de médicaments ?

Je hochai la tête, ou du moins, j’essayai. Ma vision s’éclaircit suffisamment pour voir le sac à mes pieds, ainsi que des mains fortes qui en ouvraient la fermeture Éclair. Je me penchai vers l’avant pour aider, déséquilibrée.

Les mains attrapèrent les miennes avec fermeté. À côté de sa peau bronzée et rugueuse, elles paraissaient d’une pâleur maladive, avec leurs ongles au vernis noir écaillé.

— Je les ai, dit-il.

Puis une autre paire de jambes entra dans mon champ de vision.

— Pete, donne-moi une bouteille d’eau.

M’obligeant à décrisper les mains, je les retirai à regret de la source de chaleur.

Prenant lentement une profonde inspiration, je me redressai.

Un homme se tenait accroupi en face de moi, ses cuisses musclées emprisonnées dans un jean marron usé. J’observai ses cheveux bruns en bataille tandis qu’il penchait la tête vers mon sac pour en sortir trois flacons de pilules.

— Amy ? demanda-t-il en plissant les yeux pour lire l’étiquette.

Son visage, du moins, ce que je pouvais en voir sous sa barbe fournie (beurk) était aussi hâlé que ses mains. Puis il leva vers moi des yeux d’un brun doré magnifique… qui me paraissaient familiers.

Pendant un instant, complètement déconcertée, j’arrêtai d’inspirer l’air dont j’avais tant besoin. D’où est-ce que je connaissais cet homme ? Persuadée qu’il me reconnaîtrait aussi, je fus très surprise lorsqu’il baissa à nouveau le regard vers les flacons et continua :

— Ou bien… Mélodie ?

Puis il s’arrêta. Et releva la tête pour me regarder, les yeux plissés – avant de secouer immédiatement la tête, comme pour se débarrasser d’un souvenir désagréable. J’en profitai pour lui prendre un des flacons.

— Le Klonopin, merci.

Je fis tomber un cachet dans ma main et le jetai dans ma bouche avant même qu’il ait eu le temps de me donner la bouteille d’eau qui venait juste d’arriver.

J’étais épuisée. Il fallait que j’aille sur l’île. Je ne tiendrais pas longtemps.

Je pris la bouteille d’eau des mains de celui qui devait être Pete en murmurant des remerciements. Pete avait les cheveux gris et il était un peu enveloppé, alors que l’homme aux cheveux bruns semblait élancé et musclé. Mais c’était difficile à dire sous son gros manteau noir.

Pete hocha la tête.

— Euh… Tu veux… Tu veux qu’on appelle quelqu’un ? demanda-t-il d’un ton brusque qui me fit penser à celui d’un pirate.

Il avait l’air impatient, comme s’il y avait un million d’autres choses qui exigeaient son attention. Et c’était probablement le cas, vu l’agitation du port ; l’aube n’allait pas tarder à se lever.

Je secouai la tête et décidai de continuer sur ma première idée.

— C’était juste… une crise de panique. Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi. Il faut que j’aille à Daufuskie, en fait. Je vais chez ma grand-mère…

C’était un pieux mensonge, et j’espérais de tout cœur qu’ils ne me poseraient pas de questions sur elle. D’après mes recherches sur Internet, il n’y avait qu’à peu près deux cent cinquante habitants sur l’île, et presque autant de propriétés à vendre. Allez comprendre. S’ils connaissaient l’île, ils connaîtraient Mamie aussi, et ils sauraient qu’elle n’était plus de ce monde. J’avais besoin de continuer à profiter de leur galanterie.

— Je… Je n’avais pas prévu que le train pour venir ici serait… si cher…

Les deux hommes échangèrent un regard soucieux. Je me tordis les mains.

— Est-ce que vous… je veux dire, est-ce qu’il y a quelqu’un qui va dans cette direction, ce matin ? Pour pêcher ? Vous pensez que vous pourriez me déposer ?

Le type brun se leva ; il faisait un bon mètre quatre-vingt-cinq, sinon plus.

— Pete m’emmène à Bloody Point. Ça t’irait ?

Le soulagement devait certainement se lire sur mon visage ; c’était précisément là où je devais aller. Mais vraiment, il avait la même couleur d’yeux que quelqu’un que je devais avoir connu avant ; ils étaient tellement particuliers. Tandis qu’il m’observait, caché derrière sa barbe, j’eus l’étrange sensation de me tenir devant un lion. Un lion et un pirate.

— Merci. Et merci pour l’eau.

Ma tentative de petit sourire s’évanouit rapidement lorsque l’homme tourna les talons. Je ratai presque l’expression de dégoût sur ses traits. Presque.

Je suivis les deux hommes vers l’embarcadère, mes battements de cœur et ma respiration toujours légèrement erratiques. Il fallait que je reste éveillée le plus longtemps possible. Le bateau était petit, mais solide, et rempli d’équipement de pêche ainsi que de ce qui ressemblait à des sacs de courses.

Pete m’offrit sa main froide et pleine de cals quand je montai à bord, maladroite avec mes lourdes bottes, et il m’indiqua un petit banc qu’il avait dégagé.

— Et reste tranquille, ou ton pied risque de s’empêtrer dans un filet.

J’hésitai. Le type qui ressemblait à un lion fronça les sourcils. Il n’y avait qu’une place pour nous deux, et je ressentis un profond malaise à l’idée de me retrouver pratiquement collée à quelqu’un qui, de toute évidence, regrettait d’avoir aidé une droguée malhonnête qui voulait traverser gratuitement. Mais c’était aussi ce que je détestais le plus chez moi, alors je ne pouvais pas lui en vouloir.

— Pete, je vais te donner un coup de main.

Il parlait peu, mais jamais pour ne rien dire.

Je m’assis à la place indiquée, sur le siège blanc et inconfortable ; après avoir remonté ma capuche, j’enroulai mon écharpe autour pour la garder en place, et je ramenai des mèches folles derrière mon oreille pour mieux voir dans le vent. Puis j’enlevai mon sac à dos de mes épaules et repêchai mes écouteurs esseulés, que j’enfonçai dans mes oreilles pour bloquer la méfiance que je sentais dirigée contre moi. Je serrai mon sac contre ma poitrine. Mon téléphone me manquait. J’avais tellement besoin de musique, en cet instant.

Tournant la tête, je regardai le ciel qui s’éclaircissait petit à petit et le reflet argenté de l’eau. Les marécages de roseaux, qui avaient toujours été d’un vert vibrant dans ma mémoire, étaient bruns et beiges, et ternissaient les souvenirs romantiques de mes visites ici. Mais c’était la première fois que je venais en hiver.

Mon sang me paraissait lourd et épais dans mes veines. J’avais pris une trop grosse dose par rapport à mon poids.

— Combien de temps ça prend d’arriver à l’île ? demandai-je à Pete, qui attrapait une corde lancée par son autre passager.

Le lion, sur l’embarcadère, poussa le bateau, avant de sauter dedans presque sans bruit, aussi gracieux qu’un félin.

— Normalement, vingt minutes, mais jusque Bloody Point, trente minutes.

Merde. J’avais intérêt à résister au sommeil. Mais déjà, je sentais mes paupières s’alourdir et mes bras relâcher leur prise sur mon sac. Je tentai d’agripper les lanières avec mes doigts. Si seulement je pouvais poser mon front sur mon sac, un instant, juste pour me reposer un peu. Les mouvements du bateau étaient tellement apaisants.

Je rêvai de ma sœur. Je rêvai d’Abby.

Chapitre Deux

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